De façon générale, chaque pays utilise sa propre dispositions de clavier, conçue pour taper les langues officielles de ce pays. Par exemple, le clavier italien est conçu pour taper l'italien.
Dans les pays multilingues, le clavier est souvent conçu pour taper plusieurs langues. Ainsi, le clavier espagnol est conçu pour taper le castillan, le basque, le catalan, etc. Le clavier suisse (également utilisé au Luxembourg) peut être utilisé selon deux variantes de disposition : pour taper du français ou pour taper de l’allemand.
Certaines dispositions de clavier sont communes à plusieurs pays : le clavier allemand est commun à l’Allemagne et à l’Autriche ; le clavier britannique est commun au Royaume-Uni et à l’Irlande.
Le clavier dit « pan-nordique » suit la même logique que le clavier suisse : il s’agit de l’agrégation des dispositions norvégienne, danoise, suédoise et finlandaise afin de ne commercialiser qu’un seul type de matériel.
Cette grande diversité de claviers sur le continent européen s’explique facilement en considérant que les langues de chaque pays possèdent des caractères spécifiques.
Durant notre analyse, nous avons vu que chaque langue partage un ensemble de caractères communs avec de nombreuses autres langues – il s’agit typiquement de l’alphabet de base. Selon la langue, un certain nombre de caractères spécifiques s’ajoutent. Ces caractères spécifiques sont en général moins fréquents que les caractères de base. Nous pouvons donc envisager d’avoir une disposition commune pour les lettres de l’alphabet, et des variations pour les caractères spécifiques. C’est d’ailleurs ce qui est déjà en place pour plusieurs claviers européens.
La saisie des caractères de l’alphabet doit être simple : chaque lettre doit correspondre à une touche. Il est en revanche impossible d’avoir une touche pour chaque caractère spécifique, car les claviers n’ont pas assez de touches. Nous pouvons alors envisager plusieurs stratégies pour les caractères spécifiques :
La nouvelle disposition française de clavier met en œuvre ces principes. Les lettres de l’alphabet sont directement accessibles ; les lettres accentuées courantes (p.ex. « é ») ont une touche dédiée ; les lettres plus rares sont accessible par AltGr (p.ex. AltGr+c pour « ç ») ; les autres caractères sont accessibles par une combinaison de touches (p.ex. ^, i pour « î »).