La forme des guillemets utilisés dépend a priori plus des pays plus que des langues Cela constitue un élément différentiateur pour les claviers, au même titre que les caractères alphabétiques.
La Commission européen a publié un guide typographique. Il existe une version de ce guide pour chaque langue de l’Union. L’étude du guide montre que les pratiques ne sont pas uniformes en Europe. Plusieurs systèmes de guillemets existent.
langues | formes des guillemets |
---|---|
français, italien, espagnol, portugais, grec | «…», “…”, ‘…’ |
allemand, bulgare, tchèque, danois, estonien, hongrois, néerlandais, polonais, slovaque, slovène | „…“, »…«, ‚…‘ |
roumain | „…“, «…» |
anglais, gaélique, lituanien, maltais | “…”, ‘…’ |
finnois, suédois | ”…” |
Nous pouvons identifier plusieurs grands groupes. Les langues d’Europe centrale suivent les conventions typographiques dites «allemandes», avec des guillemets anglais bas pour ouvrir les citations, et des chevrons inversés par rapport à l’usage en France. Les langues des pays méditerranéens partagent les mêmes conventions typographiques, avec l’usage des guillemets français pour le premier niveau de citation, et anglais pour le deuxième niveau. Le roumain adopte un système hybride. Les langues des îles britanniques utilisent les conventions anglaises; on peut supposer que le maltais a été influencé par la colonisation anglaise. Enfin, le finnois et le suédois adoptent les conventions «nordiques», avec des guillemets ouvrant et fermant identiques.
Les recommandations contenues dans le guide concernent les documents émis par les institutions européenne; elles peuvent être différentes de celles de pays. Ainsi, le guide de la Commission tente d'harmoniser les habitudes typographiques, et il existe sans doute des différences entre ses recommandations et les habitudes propres à chaque pays. Par exemple, les recommandations pour le français sont de coller les chevrons, alors que les habitudes en France sont de séparer les chevrons par une espace fine insécable. Les recommandations de la Commission pour le français correspondent en fait aux habitudes italiennes, qui collent les signes de ponctuation – ce qui a l’avantage d’éviter à coup sûr les retours à la ligne intempestifs dans les documents électroniques.